Eglise Notre Dame
Eglise présentant des caractéristiques de l'architecture romane
Histoire
Description historique :
L’église paroissiale du Mas, dédiée au Moyen Age à saint Arnoux, est mentionnée en 1351 et 1376, parmi les bénéfices du diocèse de Glandèves. Sa localisation, sensiblement à l’écart de l’agglomération actuelle et du sommet qui conserve les restes d’un château remontant aux XIIIe et XIVe siècles, pourrait s’expliquer par le fait que le village du Mas se trouvait initialement sur le site qu’elle occupe, en relation avec un premier château dressé à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle sur le petit sommet qui la domine au nord. L’église, d’après l’analyse de son architecture, a vraisemblablement été construite dans la seconde moitié du XIIIe siècle ; elle succède peut-être à un édifice plus ancien.
Probablement au XVIe siècle, l’église, en mauvais état, fait l'objet d’importants travaux : le mur de façade est partiellement reconstruit en y ménageant une porte ; l'extrémité est du mur gouttereau sud et le mur pignon oriental sont remontés et trois contreforts sont adossés contre l'élévation sud de la nef. Au cours de la même campagne de travaux, en tout cas au plus tard au début du XVIIe siècle, une chapelle latérale est édifiée contre le mur gouttereau nord. A une date indéterminée, un clocher-mur est élevé au-dessus du mur gouttereau sud, à son extrémité ouest. C'est sans doute lors des réparations effectuées à la fin du XIXe siècle qu'un quatrième contrefort est mis en place au nord, légèrement en retrait du mur de façade.
Architecture
Description architecturale :
L’édifice présente aujourd’hui une nef de quatre travées, prolongée à l’est par un chœur de plan semi-circulaire. La nef est couverte d’une voûte en berceau brisé appareillée, supportée par des doubleaux retombant sur des pilastres. Le chœur est couvert d’un cul-de-four brisé appareillé. Une chapelle latérale de plan quadrangulaire, voûtée en berceau plein cintre, s’ouvre au nord, dans la troisième travée. Un clocher-mur à deux arcades surmonte le mur sud de la nef, au niveau de la première travée. Quatre contreforts, l’un au nord et les trois autres au sud, renforcent les murs gouttereaux de la nef.
La porte actuelle, couverte en plein cintre, s’ouvre dans le mur-pignon occidental. La porte primitive, aujourd’hui murée, s’ouvrait dans le mur gouttereau sud, dans la seconde travée. Son couvrement est un arc brisé formé de claveaux à crossettes. La trace d’une autre porte, étroite, donnant peut-être autrefois accès à un clocher-tour, est visible dans ce même mur, dans la dernière travée.
Deux baies s’ouvrent dans l’axe de l’abside. La baie supérieure, à double ébrasement, éclaire le chœur. La baie inférieure, à simple ébrasement, est percée environ 2 m plus bas et légèrement décalée vers le nord ; elle éclairait un espace initialement ménagé au-dessous du chœur. Deux baies rectangulaires sont percées dans le mur gouttereau sud de la nef, ouvrant dans les deux dernières travées. Les traces de deux anciennes baies d’éclairage à simple ébrasement sont visibles dans ce même mur. Une baie rectangulaire s’ouvre dans le mur nord de la chapelle latérale. Un oculus, légèrement désaxé vers le nord, est percé au plus haut du mur pignon occidental.
L’abside est construite en moyen appareil assisé de pierres soigneusement dressées à la broche. Les élévations extérieures de la nef, en dehors de quelques zones remaniées et du mur pignon presque entièrement enduit, présentent des assises de pierres sommairement équarries au marteau. Seuls les chaînes d’angle et l’encadrement de la porte d’accès autrefois ménagée au sud utilisent des pierres soigneusement dressées à la broche. Les élévations intérieures de la nef, ainsi que les murs de la chapelle latérale, sont enduits.
Source : C. poteur (Castrum)
Ouverture
Du 01/01 au 31/12, tous les lundis, mardis, jeudis et vendredis.
Accessible sur demande en mairie (04 93 60 40 29).