Chapelle Notre Dame de Sardaigne

Description historique :
Le territoire de Saint-Césaire et son église sont mentionnés pour la première fois dans un acte du cartulaire de l’abbaye de Lérins rédigé entre 1110 et 1125. Cependant, d’après les informations fournies par ce texte, l’église remonte au moins à la seconde moitié du XIe siècle. L’abbaye Saint-Honorat de Lérins et l’évêque d’Antibes s’en disputent la possession jusqu’en 1155, date à laquelle elle entre définitivement dans le temporel de l’évêque d’Antibes. L’édifice actuel, remarquablement homogène, n’est pas l’église initiale mais une reconstruction de cette église dans la première moitié du XIIIe siècle. L’église Saint-Césaire perd sa fonction paroissiale au début du XVIIIe siècle lorsqu’une nouvelle église, plus grande, est construite plus près de l’agglomération. Elle cède alors sa dédicace et prend pour vocable Notre-Dame-de-Sardaigne.

Architecture
Description architecturale :
L’édifice actuel est constitué d’une nef d’un vaisseau, divisée en trois travées, terminée à l’est par une abside semi-circulaire. La nef est couverte d’une voûte en berceau légèrement brisé, supportée par des doubleaux retombant sur des demi-colonnes engagées. Le chœur est voûté en cul-de-four. Un clocher-mur à deux arcades, postérieur à la construction, surmonte le mur-pignon occidental.
La porte principale, autrefois placée dans le mur gouttereau nord, s’ouvre dans l’élévation occidentale ; elle est couverte d’un arc légèrement brisé, à extrados excentré. Une porte secondaire, aujourd’hui condamnée, s’ouvrait dans le mur gouttereau sud, au niveau de la deuxième travée. Son couvrement est analogue à celui de la porte principale. Une baie d’éclairage à double ébrasement s’ouvre dans l’axe de l’abside. Deux autres baies à double ébrasement s’ouvrent dans la nef, au niveau des première et troisième travées. Elles sont couvertes d’un arc plein cintre et présentent un tore à la liaison entre les deux ébrasements. Une petite baie cruciforme est ménagée au plus haut du mur-pignon.
L’abside et les deux murs gouttereaux sont élevés en moyen et grand appareil de calcaire jurassique, employant des pierres dressées avec soin, particulièrement dans l’abside et dans les chaînes d’angle. Le mur-pignon occidental présente une moindre qualité de construction.
Source : C. Poteur