Chapelle Sainte Luce

Description historique :
La chapelle Sainte-Luce n’est documentée que très tardivement, dans un acte notarié de 1490. Elle conserve les restes d’une église médiévale, dont la construction peut être située d’après son architecture au XIe ou au début du XIIe siècle et qui pourrait avoir été la première église du castrum de la Moute, fondé au plus tard au milieu du XIIe siècle, avant que celui-ci ne se déplace sur un nouveau site en bordure de la Siagne. Probablement au milieu du XVIe siècle d’après la date 1562 portée sur la porte actuelle, l’édifice, alors en ruine, est reconstruit ; il reçoit peut-être une voûte dès cette époque. Au milieu du XVIIe siècle, le bâtiment est intégré en tant que chapelle latérale à un édifice beaucoup plus vaste, construit perpendiculairement à elle : il s’agit de la chapelle actuelle, précédée d’un porche portant la date 1650. La partie occidentale de son mur nord est abattue et un grand arc est élevé pour supporter l’extrémité sud du mur gouttereau oriental de la nouvelle nef.

Croyances, légendes, anecdotes : Lieu de pèlerinage durant l’époque moderne

Architecture
Description architecturale :
L’édifice actuel est composé d’une nef d’un vaisseau, précédée au sud par un porche et prolongée au nord par un chœur à chevet plat. Une chapelle latérale, terminée par une abside semi-circulaire, ouvre sur la nef, près de l’angle sud-est. La nef et le chœur sont couverts d’une fausse voûte en berceau plein cintre légèrement surbaissé. La chapelle latérale est voûtée en berceau plein cintre, son abside en cul-de-four. Le porche est couvert d’une voûte d’arêtes. Un petit clocher-mur à une arcade surmonte le mur-pignon occidental.
La porte d’accès qui s’ouvre dans la façade occidentale, sous le porche, est couverte d’un linteau en accolade. La trace d’une ancienne porte, aujourd’hui transformée en baie d’éclairage, est visible à l’extrémité sud du mur gouttereau ouest. Quatre larges baies éclairaient la nef ; seules celles situées à l’ouest sont encore en usage. Une baie axiale à simple ébrasement éclairait la chapelle latérale.
Le chevet, les élévations latérales de la nef et le porche présentent des parements non assisés, en tout-venant, chaînés de pierres dressées aux angles. L’abside et la partie inférieure des murs gouttereaux de la chapelle latérale sont construites en petit et moyen appareil régulier de moellons sommairement équarris. La partie supérieure des murs gouttereaux de la chapelle latérale est construite en assises irrégulières de moellons peu ou pas travaillés.
Source : C. Poteur